Source : Sudouest.fr
Par Pascal Rabiller
Publié le 21/09/2022 à 9h44
Mis à jour le 22/09/2022 à 9h46
Le message d’alerte des courtiers du crédit immobilier du 20 septembre aura finalement été entendu. Le taux d’usure qui bloquait beaucoup de dossiers de demandes de crédit va être relevé par la Banque de France.
Les courtiers du crédit immobilier et notamment les représentant de l’UIC, principal syndicat professionnel des courtiers indépendants sont allés au bout de leur démarche. Ils avaient annoncé vouloir se rassembler le 20 septembre devant le siège de la Banque de France à Paris dans l’espoir de rencontrer le Gouverneur François Villeroy de Galhau.
La rencontre a bien eu lieu sur fond de problématique du taux d’usure qui calcule en ajoutant le taux du crédit, les frais, les commissions, les primes d’assurance emprunteur et les rémunérations diverses. Avec tout cela on obtient le TAEG (taux annuel effectif global). C’est ce taux qui ne peut dépasser le taux d’usure fixé actuellement à 2,60 %. « En juillet le taux d’usure est passé de 2,50 à 2,60 %, alors que les taux d’emprunts moyens sont passés eux de 1,30 à 1,90 %. Ce manque d’ajustement explique que beaucoup de dossiers ne passent plus » déplorait la Présidente de l’UIC, Bérengère Dubus.
1er octobre : fin des blocages de crédits ?
42 % au moins des dossiers présentés aux banques ne passent plus désormais car atteignant le fameux taux d’usure, ils sont considérés comme abusifs. Le signal d’alerte des courtiers soulignait il y encore il y a quelques heures : « malgré un changement de ton de la part du gouverneur de la Banque de France, nous n’avons aucune réponse à nos demandes » mais ce mardi 20 septembre il a été entendu.
Les courtiers en crédit vont protester devant le siège de la Banque de France. Dans leur collimateur, les refus massifs de demandes de crédit immobilier à cause du taux d’usure. Explications
Le Gouverneur de la banque centrale française a bien reçu une délégation de courtiers et s’il a rappelé que le taux d’usure est effectivement une disposition garde-fou pour protéger les emprunteurs, il a aussi souligné qu’au 1er octobre ce taux sera normalement relevé de façon plus proportionnée qu’en juin dernier et ce en accord avec le Ministre de l’économie et des finances qui a, visiblement, lui aussi entendu la grogne.